Chapitre 14
Soli Deo gloria, la vie des adorateurs 

Dernièrement, j’ai lu un livre de psychologie; People of the Lie : The Hope for Healing Human Evil, du Dr M. Scott Peck, un psychiatre américain. Dans ce livre, le Dr Peck analyse la méchanceté de l’être humain. On pourrait pratiquement dire que ce livre est une approche psychologique à la dépravation du cœur. Ce livre n’est pas théologique et, bien que le Dr Peck affirme son allégeance au Christ, j’ignore quelles sont ses croyances doctrinales. Il y a cependant un passage qui m’a frappé dans un chapitre où l’auteur parle d’une femme qu’il décrit comme la cliente la plus complexe qu’il ait eu à traiter puisqu’elle masquait une nature perverse profondément enfouie. Cette femme avait fréquenté une Église durant plusieurs années. Lors d’une séance avec elle, il fut question du sens de la vie... 

(...) « Tu as grandi dans une Église chrétienne. Tu as passé pratiquement deux années de ta vie comme professeur de doctrine chrétienne. [...] Tu n’es certainement pas assez bête pour ignorer ce que les chrétiens disent du sens de la vie et du but de l’existence humaine. » 

« Nous existons pour la gloire de Dieu, » me répondit Charlène d’un ton ennuyé et monotone. [...] « Le but de notre vie est de glorifier Dieu. » 

« Et alors? » lui demandai-je. 

Il y eut un court silence. Pendant un instant j’ai pensé qu’elle allait pleurer – pour une première fois durant notre travail ensemble. « Je ne peux pas le faire. Il n’y a pas de place pour moi là-dedans. Cela signifierait ma mort, » dit-elle d’une voix tremblante. Puis, avec une soudaineté qui m’effraya, ce qui semblait être un sanglot étouffé se changea en rugissement. « Je ne veux pas vivre pour Dieu. Je ne vivrai pas pour Dieu. Je veux vivre pour moi. Pour l’amour de moi! » 

 

Ce fut une autre séance où Charlène quitta avant la fin. Je ressentis une terrible pitié pour elle. Je voulais pleurer, mais mes propres larmes ne montèrent pas. « Oh, Dieu, elle est si seule, » fut tout ce que j’arrivai à murmurer1. 

L’homme a été créé pour glorifier Dieu et pour trouver son plaisir en Lui. Lorsqu’il ne le fait pas, il est misérable et il ressemble aux idoles corruptibles qu’il sert, puisque l’homme ressemble toujours à ce qu’il adore. Le problème le plus fondamental de l’homme, à tous les niveaux de son être, vient de ce qu’il essaie de vivre pour autre chose que ce pour quoi il a été créé. 

L’homme n’est pas le centre de sa propre existence, mais Dieu. R.C. Sproul Jr. écrit : « Si nous pensons que la chose la plus fantastique à propos de Dieu est qu’il pense que nous sommes fantastiques, nous avons alors fait de nous-mêmes la fin et de Dieu le moyen2. » Dieu aime ses créatures d’un amour infini, mais Dieu n’a pas donné à ses créatures la place qui lui revient. L’existence n’est pas anthropocentrique, mais théocentrique. 

Malheureusement, dans l’humanité, et même parfois chez les chrétiens, on conçoit Dieu comme étant accessoire. Dieu fait partie de l’existence un peu comme les loisirs ou la famille ou toutes les autres choses dont la somme compose l’existence humaine. C’est une grave méprise sur la nature même de la vie et sur la personne de Dieu. Le Seigneur n’est pas un tiroir bien compartimenté d’une belle armoire appelée la vie; il est l’armoire entière. Il n’est pas une pièce isolée d’une grande maison; il est la maison tout entière. Dieu n’est pas une simple catégorie peut-être plus importante que les autres catégories de notre vie; Dieu englobe toutes les catégories de notre existence. « C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. À lui la gloire dans tous les siècles! Amen! » (Rm 11.36) 

Pour terminer notre parcours des anciens sentiers, nous examinerons le lien entre la gloire de Dieu et la vie des adorateurs. Nous avons vu que l’expression soli Deo gloria souligne en particulier le fait que Dieu seul mérite l’honneur et la gloire pour notre salut puisqu’il en est le seul auteur. L’adoration est la réponse normale de l’homme envers Dieu. L’adoration du chrétien ne se limite pas au culte dominical; c’est toute sa vie qu’il offre à Dieu en reconnaissance. « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. » (Rm 12.1) Comme l’écrit J. I. Packer « dans le Nouveau Testament, la doctrine est grâce et la morale est gratitude3. » Dans ce dernier chapitre, nous verrons comment la gratitude du chrétien doit se manifester... 

1. Tout faire pour la gloire de Dieu 

La doctrine de la gloire de Dieu doit avoir un impact dans la vie des adorateurs. Lorsque nous saisissons qui est Dieu, notre vie est entièrement bouleversée. L’Écriture nous déclare notre raison de vivre : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. » (1 Co 10.31). Que signifie glorifier Dieu? John Piper explique : « Il ne peut être question de rendre Dieu plus glorieux. C’est plutôt reconnaître sa gloire, la mettre au-dessus de toutes choses et la faire connaître4. » 

La gloire de Dieu doit avoir préséance sur notre plaisir, nos ambitions et nos projets. Elle doit déterminer nos choix et affecter notre manière de parler, d’agir et de vivre. La gloire de Dieu est la raison qui sous-tend toute chose dans la vie du chrétien. Ce matin, au petit-déjeuner, j’ai mangé des rôties au beurre d’arachides; j’ai mangé parce que j’avais faim et qu’il est bien de manger quand on a faim. Il est bien de se nourrir pour avoir de l’énergie afin de pouvoir faire nos tâches. Il est bien de manger des aliments nutritifs pour être en santé. Mais la raison ultime derrière mon petit déjeuner c’est la gloire de Dieu. Dieu est glorifié lorsque nous employons notre énergie à le servir, à lui obéir, à glorifier son nom. C’est donc à la gloire de Dieu que j’ai mangé mes rôties au beurre d’arachides. Dans quelques jours nous célébrerons l’anniversaire de notre fille. Il est bien de souligner l’anniversaire de nos enfants afin qu’ils sachent que nous avons de l’intérêt pour eux et que nous les aimons. La raison ultime cependant c’est la gloire de Dieu, car c’est lui-même qui nous a commandé d’aimer nos enfants. Dieu est donc glorifié lorsque nous le faisons. 

Nous travaillons parce que cela est nécessaire afin de subsister. Le travail nous permet de pourvoir à nos besoins et à ceux des nôtres. Ces raisons, cependant, ne devraient pas être notre motivation ultime pour travailler. Nous travaillons parce que nous voulons que Dieu soit glorifié. Dieu a instauré le travail dès la création. En Éden, avant l’entrée du péché dans le monde, le travail existait. Le travail fait partie de l’existence de l’homme; il fut donné pour entretenir la création et la créature. Dieu est glorifié lorsque nous pourvoyons aux besoins de notre famille et à nos propres besoins en travaillant. L’Écriture déclare : 

Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle. (1 Tm 5.8) 

Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. (2 Th 3.10) 

Mais nous vous exhortons, frères, à abonder toujours plus dans cet amour, 11 et à mettre votre honneur à vivre tranquilles, à vous occuper de vos propres affaires, et à travailler de vos mains, comme nous vous l'avons recommandé, 12 en sorte que vous vous conduisiez honnêtement envers ceux du dehors, et que vous n'ayez besoin de personne. (1 Th 4.10- 12) 

Tout chrétien doit comprendre que son travail, aussi ordinaire soit-il, a quelque chose de profondément spirituel puisqu’il sert à glorifier Dieu. Il ne s’agit pas simplement de travailler, mais d’exécuter son travail d’une manière qui glorifie Dieu. Le chrétien ne doit pas travailler avec une attitude de syndicaliste... Il doit être reconnaissant et travailler joyeusement. Il ne doit pas se plaindre continuellement de sa situation et réclamer toujours plus tout en espérant en faire toujours moins (Col 3.22-24). Il doit être honnête, ponctuel, productif et exemplaire, sachant que tous les regards sont sur lui et que Dieu lui demande d’être la lumière du monde (Rm 12.11 ; Mt 5.14). Le chrétien doit faire son travail dans le respect des lois et des autorités, il doit honorer son patron, s’il est employé, et bien traiter ses employés, s’il est employeur (Ep 6.5-9 ; Mt 22.21 ; Rm 13.1-7). 

Mangeons, buvons, dormons, travaillons, vivons pour la gloire de Dieu. Ne pas le faire c’est de l’idolâtrie. Il y a quelque temps, un employé à la prison où je suis aumônier me compara à un héroïnomane. Les héroïnomanes, dit-il, ne vivent que pour leur prochaine dose, tout tourne autour de l’héroïne dans leur vie. Ce collègue me reprochait de tout considérer du point de vue de la religion, alors que ma foi aurait due être un compartiment isolé des autres compartiments de ma vie. Je ne lui parlais pas toujours directement de Dieu, mais il voyait bien que peu importe le sujet que nous abordions : politique, actualité, famille, notre travail, etc., ma foi en Dieu transparaissait sur tout. Son reproche me fit l’effet d’un compliment. Je crois pertinemment qu’on ne peut détacher aucune partie de l’existence de son Auteur. Si ce n’est pas le Créateur qui détermine notre vie, ce sera la créature. 

2. Portez des fruits pour la gloire de Dieu 

Ce ne sont pas seulement nos actions qui doivent glorifier Dieu, mais notre caractère. Jésus
dit : « Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. » (Jn 15.8). Quels sont les fruits que nous devons porter? Voici une liste de mauvais fruits qui ne doivent pas être dans notre vie (Ga 5:19-21) : l'impudicité, c'est-à-dire toute forme de sexualité illicite. L'impureté, c’est-à-dire ce qui souille moralement, ce qui est contraire à la loi de Dieu. La dissolution, c’est-à-dire la recherche licencieuse de la satisfaction des sens. L'idolâtrie, ce qui cherche à prendre la place de Dieu dans le cœur de l’homme. La magie, l’occultisme et les spiritualités qui ne viennent pas de Dieu. Les inimitiés (le contraire de l’amitié), les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Émondons toutes ces mauvaises œuvres de nos vies. 

Voici neuf fruits qui glorifient Dieu (Ga 5.22-23) : premièrement l’amour. L’amour c’est le don de soi; c’est de passer par-dessus les fautes des autres. L’amour c’est le lien de la perfection dans toutes nos relations. L’amour c’est ce que nous devons à tous les hommes (Rm 13.8)... même nos ennemis (Mt 5.44). L’amour c’est la vertu cardinale, car elle inclut toutes les autres vertus. Nous devons aussi porter le fruit de la joie. Le chrétien peut toujours se réjouir, car aucune misère ne peut se comparer à la gloire qui l’attend. Si nous ne sommes pas joyeux, c’est que nous ne mettons plus notre bonheur en Dieu. Ensuite, Dieu est glorifié par notre paix. La paix du chrétien est à la fois objective et subjective. Le chrétien est en paix avec Dieu et il recherche la paix avec tous les hommes. Le chrétien est également en paix au-dedans de lui, parce qu’il se confie en Dieu il est serein. Un autre fruit est la patience. Le mot grec signifie à la fois la patience envers nos semblables, mais également la patience dans toutes les circonstances de nos vies. L’Esprit nous rend capables de supporter tout. 

L’Esprit produit également le fruit de la bonté en nous. Le modèle de bonté par excellence c’est Dieu. Il n’y a qu’une seule chose qui puisse expliquer que Dieu ait donné son Fils à des impies afin de les sauver : sa bonté. Faire du bien pour recevoir quelque chose en retour ce n’est pas de la bonté, c’est de l’opportunisme. Faire le bien gratuitement et continuer à faire le bien même lorsqu’on nous fait du mal, c’est l’essence de la bonté. La bénignité, un autre fruit, est similaire à la bonté avec un accent particulier sur la douceur. Il y a une idée erronée voulant qu’un chrétien ne doive jamais juger qui que ce soit et accepter les gens tels qu’ils sont. Cela n’est pas de l’amour, c’est de la complaisance. L’amour dit la vérité et celle-ci est définie par Dieu et non par l’homme. Cependant, dire la vérité à quelqu’un n’est pas tout, il faut le faire avec douceur. Un chrétien doit corriger les déviances de la culture dans laquelle il vit, mais il ne doit pas le faire avec une attitude arrogante, haineuse et hostile, mais avec douceur, humilité et miséricorde. 

Ensuite, notre caractère doit être marqué par la fidélité. Cette qualité inclut la persévérance, la loyauté, la constance, la fiabilité. Nous devons manifester ces qualités avec nos proches, envers nos frères et sœurs en Christ et envers tous les gens que nous côtoyons, car lorsque nous sommes fidèles envers les hommes, nous sommes fidèles envers Dieu. Le mot grec traduit par « fidélité », veut également dire foi; ce qui nous rappelle que la foi est l’œuvre du Saint-Esprit (cf. Jn 6.29). Le huitième fruit c’est la douceur. Le mot original signifie gentillesse, humilité. Un chrétien ne doit jamais se permettre d’être impoli ou méchant; il doit être au contraire être altruiste. Dieu est honoré lorsque ses enfants agissent avec courtoisie, gentilhommerie et civisme. Le dernier fruit de l’Esprit est la tempérance; il s’agit de la maîtrise de soi. Nous devons glorifier Dieu en domptant notre langue (Jc 3.2-8). Nous devons maîtriser nos réactions, nos sentiments et nos actions afin que Dieu soit glorifié. Nous devons éviter d’être impulsif ou excessif. 

3. La famille théocentrique 

J’aimerais ajouter un troisième et dernier point. Non seulement nos actions et notre caractère doivent glorifier Dieu, mais notre foyer. Tout au long de l’Écriture sainte, nous retrouvons le principe suivant : « Moi et ma maison, nous servirons l'Éternel » (Jos 24.15). Servir Dieu n’est pas seulement une affaire personnelle, c’est une affaire de famille. Vous ne devez pas simplement vous assurer de la santé spirituelle de votre vie; votre foyer doit glorifier Dieu. 

Le mariage et la famille sont des institutions merveilleuses que Dieu a données aux hommes et lorsqu’elles sont conservées selon les directives divines, elles sont une grande bénédiction. Nous vivons dans une société qui considère que le but d’un couple est d’être heureux. Ainsi, lorsqu’un couple n’est plus heureux, il n’a plus de raison d’être. En vérité, le but d’un couple est de glorifier Dieu. Je ne connais aucune autre recette qui assure le fonctionnement de l’amour dans le couple et, par conséquent, la pérennité de celui et de la famille qu’il supporte. 

Voyez-vous, Dieu me commande d’aimer ma femme et d’en prendre soins comme Christ a aimé l’Église. Peu importe mon humeur, peu importe l’humeur de mon épouse, peu importe les circonstances ou les événements, je dois aimer la femme que j’ai mariée. Inversement, Dieu commande à ma femme de m’aimer et de m’être soumise comme l’Église l’est à Christ. Elle doit le faire peu importe ma faiblesse ou mes erreurs, peu importe son désir d’être soumise ou de m’aimer. L’amour est un commandement. Bien entendu nous ne réussissons pas parfaitement nos rôles respectifs, mais nous tendons continuellement dans cette direction. Et parce que nous n’arrivons pas à nous aimer comme Dieu nous le demande, nous avons quotidiennement besoin de la grâce et du pardon de Dieu. Notre mariage et notre famille reposent donc sur le fondement solide et sûr de la miséricorde divine. 

Concernant les enfants... L’objectif suprême que nous devons mettre en priorité dans la vie de nos enfants c’est le royaume de Dieu (Mt 6.33). Notre préoccupation première ne doit pas être les performances académiques ou sportives de nos enfants. Ce qui est le plus important ce n’est pas qu’ils aient des amis ou qu’ils participent à toutes sortes d’activités sociales. Leur santé, leur estime personnelle, leur avenir, le développement de leurs talents ne doivent pas avoir la première place dans notre façon de les éduquer. Toutes ces choses ont leur importance, mais ce qui vient avant tout c’est la gloire de Dieu. Nous devons apprendre à nos enfants à vivre pour la gloire de Dieu et pour rien d’autre. Bien sûr, nous ne pouvons pas convertir nos enfants, Dieu seul le peut. Mais nous devons leur inculquer les principes d’une vie qui glorifie Dieu et chercher à développer en eux un caractère pieux. Savez-vous pourquoi cela est si important? Parce que si Christ n’est pas la raison de vivre de nos enfants, les idoles le seront. 

J’ai réalisé, à mes dépens, comment une chose bonne pouvait devenir destructrice lorsqu’elle occupe la place de Dieu... Les parents doivent faire bien attention de ne pas placer eux-mêmes des idoles dans la vie de leurs enfants. Voici un triste exemple qui illustre parfaitement ce que je veux dire. Il s’agit de l’histoire de Thomas racontée par Voddie Bauchamp dans son livre Family Driven Faith5. Thomas a grandi dans une famille chrétienne, il était un bon garçon, participait au groupe jeunesse de son Église, fréquentait une chrétienne et recevait une formation de disciples les week-ends. 

Thomas a commencé à fréquenter une université chrétienne où il a obtenu une bourse d’études grâce à ses talents exceptionnels comme joueur de baseball. C’est là que les choses ont commencé à se gâter. Dans l’espoir d’être conseillé, le père de Thomas raconta au pasteur Bauchamp comment la vie de son fils avait basculée. Son fils ne fréquentait plus d’Église, il participait à une étude biblique en semaine, mais n’appartenait plus à un corps de croyants... Thomas, qui avait généralement une bonne moyenne académique, vit sa moyenne dégringoler. Il entretenait de mauvaises fréquentations avec qui il faisait la fête et buvait les jours de semaines. Finalement, Thomas fut suspendu de l’équipe de baseball après avoir échoué un test de dépistage de stéroïdes. Son père fut si chaviré qu’il décida ne pas le renvoyer à cette université l’année suivante le temps que son fils reprenne sa vie en main. Le père de Thomas ne s’expliquait pas ce revirement dans la vie de son fils et se demandait s’il n’avait pas lui-même raté quelque chose dans l’éducation de son fils... 

Thomas n’était pas un simple joueur de baseball, depuis son enfance il fut destiné par ses parents à devenir un joueur professionnel. Il débuta le baseball dès l’âge de six ans, à neuf ans il avait un entraineur privé. Les parents de Thomas firent de nombreux sacrifices pour développer le plein potentiel de leur fils : ils investir d’importantes sommes d’argent, se déplacèrent souvent et parfois sur de grandes distances pour qu’il puisse pratiquer ce sport, ils ajustèrent leur horaire en fonction de l’horaire de baseball. Bien qu’ils étaient généralement de fidèles chrétiens, leur présence au culte était sporadique en raison des matchs et des entrainements de leur fils. Ils ne réalisèrent pas qu’ils enseignaient à leur fils de prioriser le baseball avant le quatrième commandement et que le jour du Seigneur devait être honoré seulement s’il n’y avait pas quelque chose de plus important pour prendre sa place. 

Ainsi, lorsque Thomas se retrouva seul à l’université et qu’il eut à faire le choix entre l’Église et le plaisir avec ses coéquipiers, la base de son choix avait déjà été établie depuis longtemps dans sa vie. Lorsqu’il eut à choisir entre l’étude ou aller frapper quelques balles dans l’enclot, le choix était naturel. Et lorsqu’il dut faire face pour la première fois de sa vie aux limites de son talent, il a emprunté un raccourci illégal pour atteindre de meilleures performances. La conduite de Thomas n’avait rien d’étonnant quand on y pense; depuis son enfance il fut conditionné à vivre pour le baseball et à y conformer tous les autres domaines de sa vie. Thomas avait appris qu’il devait tout faire pour servir ce qui occupait la première place dans sa vie : le baseball. Sans s’en rendre compte, les parents de Thomas ont enseigné à leur fils à fléchir le genou devant une idole et à apporter des sacrifices à son autel. Le baseball est un sport formidable, mais s’il occupe la place de Dieu il entrainera, comme toutes les autres idoles, la corruption. Savez-vous pourquoi le premier des dix commandements est si important? Parce que les neuf autres en dépendent. Thomas a transgressé le quatrième, le cinquième, le sixième, le huitième et le dixième commandement, parce qu’il n’a pas appris à respecter le premier commandement : « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. »
(Ex 20.3). À quel point prenons-nous ce commandement au sérieux? Réalisons à quel point nous sommes privilégiés d’exister pour la gloire de Dieu et faisons nos délices de l’Éternel. 

Voilà qui complète notre étude. À ce Dieu qui a parlé une fois pour toutes dans les saintes Écritures, qui nous a donné la foi et la grâce pour le connaître et avoir la vie en son Fils, le Christ-Jésus, soit la gloire aux siècles des siècles! Amen! 

Lecture supplémentaire : 1 Th 4.1-12 

1 M. Scott Peck, M.D., People of the Lie : The Hope for Healing Human Evil, New York, Touchstone, 1983, p. 168. 

2 R.C. Sproul Jr., « Soli Deo Gloria », After Darkness Light, p. 199
3 J. I. Packer, Connaître Dieu, p. 149.
4 John Piper, Prendre plaisir en Dieu, p. 37. 

5 L’histoire se trouve de la page 33 à la page 36.

LA FPMA

REVEIL DANS LE MONDE

Histoire de quelques grands réveils dans le monde

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Woodlawn est un film américain réalisé par les frères Andrew et Jon Erwin, sorti le aux États-Unis. Le film est basé sur la vie de Tandy Gerelds et Tony Nathan (en)